(un article de Lise)
La tradition des grands voyages est de faire des statistiques de voyage. Alors...
VOICI LES NOTRES !
Vous vous souvenez de l'article « l'avion, même pas peur » ?
C'était n'importe quoi !
Notre voyage, c'est plutôt :
Vietnam (1ère partie): 80 jours
29 lits différents
25 trajets en 28 véhicules
Laos : 32 jours
7 lits différents
3 trajets en 4 véhicules
Thaïlande : 15 jours
2 lits différents
2 trajets en 7 véhicules
Cambodge : 23 jours
3 lits
3 trajets en 4 véhicules
Vietnam (2ème partie) : 10 jours
3 lits
2 trajets en 2 véhicules
TOTAL : 160 jours (5 mois et 10 jours)
44 lits
35 trajets en 44 véhicules
Moyen de transports utilisés :
-Bus
-Avion
-Bateau
-Voiture
Et on ne compte pas tuk-tuk, vélo, moto, taxi, tandem, marche à pied ...
Quelques moyens de transport :
un bon bus vietnamien, avec bien sûr l'écran DVD à l'intérieur : beaucoup de clips -tous sur le même modèle-, un peu de karaoké -pas trop, ouf-, des humoristes -le pire, imaginez Coluche en vietnamien, sans mise en scène, et tout le monde rigole-, et puis des films de qualité variée ...
le train vietnamien, celui-ci "hard seat" sans clim (mais il y a aussi des "soft seat" et puis des couchettes, hard ou soft, avec ou sans clim !) ; l'attente sur le quai de la gare au petit matin à Dong Hoi
le chargement du bus de Dien Bien Phu au Vietnam (les sacs de vêtements qu'on a attendu 2 heures du bus d'Hanoï) ; le "bac" à Muang Khua à l'arriée au Laos, une barque étroite qui tangue quand on monte avec les gros sacs ...
la descente de la Nam Ou, pas confortable, mais très belle (à G)
(à D) le clou du voyage : le bus-couchette de HCMV à Kontum, 12h avec l'impression d'être soit sur un chameau, soit à fond de cale d'un bateau dans la tempête ... c'était sympa, mais c'est drôle, on n'a pas réitéré l'expérience ! En plus, c'est frustrant de ne pas voir le paysage.
(Lucie - commentaire des statistiques "transport" : 29 lits en 80 jours, dans la première partie du voyage, cela fait une moyenne d'un changement tous les 2 à 3 jours ; dans la deuxième partie, 80 jours également, 15 lits seulement : on a vraiment baissé le rythme ! Proportion équivalente pour les trajets.)
Dans la foulée, les statistiques de santé :
Bastien | Lise | Lucie | Michel
Vomis : 2 | 2 | 0 | 1
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Grosses diarrhées : 0 | 0 | 4 jours | 1 jour
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Fièvres : 5 jours | 2 jours | 0 | 0
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Coups de froid-chaud : 0 | 0 | 4 jours | 4 jours
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Vrais bobos : 3 semaines | 0 |15 jours| 1 semaine
Lucie – commentaire à propos de la santé
On n'a pas eu de souci de santé important, on n'a consulté qu'une seule fois un médecin, pour mes bobos tenaces qui ont cédé alors sous les antibiotiques.
On a eu la chance de ne jamais se faire mordre par un chien, ce qui aurait nécessité de trouver rapidement une injection antirabique, quitte à prendre un avion (même en se faisant 'vacciner' préalablement, il faut le faire); or les chiens sont très nombreux à peu près partout, et deviennent actifs dès le crépuscule. Bastien a été très raisonnable, en acceptant de ne pas toucher les animaux, notamment les singes, porteurs potentiels de rage eux-aussi.
Pas d'accident non plus, de circulation ou en balade. Au Laos, le fait de savoir (et de voir) qu'il y avait très peu de structures médicales (tous les conseils sont d'évacuer immédiatement, si possible, vers la Thaïlande, même à Vientiane) a sûrement joué dans mon malaise dans le pays.
Au global, ce qui nous a le plus servi dans notre (immense) trousse à pharmacie :
- des tonnes de pansements et compresses, pour moi d'abord, pendant la pérode impetigo, qui est très contagieux ; puis pour Bastien qui a eu un bobo à la malléole, endroit pas facile à scotcher ; et surtout sa transpiration dans le climat ambiant faisait se décoller en peu de temps toute protection, même sophistiquée (elastoplast, bande, …), pas facile quand on veut tenir la blessure propre et à l'abri de la poussière
-
en conséquence, pas mal de désinfectant, bétadine sous plein de formes locales (la stratégie de Michel, notre infirmier familial, étant qu'il faut nettoyer immédiatement chaque bobo, pour éviter qu'il s'infecte sous ce climat)
-
pour la digestion, les diarrhées et les vomissements, un super médicament de médecine traditionnelle chinoise, le potchaï, qui sert autant à faciliter une digestion un peu difficile qu'à nettoyer proprement le tube digestif quand il est attaqué ; et aussi du Smecta amélioré aux probiotiques
-
le Tégarome, produit d'aromathérapie pour tous les petits bobos (égratignures, piqûres, ..) et les coups de soleil
-
et puis ensuite, un peu de doliprane, d'aspirine, d'équivalent en médecine chinoise
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et quelques gouttes de Rescue (Fleurs de Bach) dans les cas graves, par exemple quand Bastien vomit tout ce qu'il avale, médicaments compris, et qu'on a 1000m de dénivelés à redescendre à pied ...
Insertion de Michel sur les bobos:
Une partie du corps est essentiel en voyage : les pieds ! Même si la marche à pied n'est pas une activité très courante par ici, nous avons pas mal circulé dans les rues et les marchés, dans des flaques pas toujours ragoutantes... Il convient donc de faire particulierement attention à cette partie de notre anatomie et de soigner très rapidement toute égratignure suspecte et si possible de se laver les pieds régulièrement en rentrant à l'hôtel, comme on se lave les mains. Enfin, une paire de chaussures où l'on a pas trop chaud se révèle la seule façon de faire tenir un pansement et est préférable aux tongs pour faire de la moto : difficile à faire admettre aux enfants quand il fait 35°C...!
Donc pour ce qui est des bobos : inutile de charger votre pharmacie, les petits conditionnements qu'on trouve dans les pharmacies un peu partout sont très sympas: bouteilles de Bétadine de 3 cm de haut ; pochettes de compresses de 4x4cm, Urgoskin achetable à l'unité (Lucie a dû en consommer une centaine...). Il faut juste un exemplaire de ce que l'on cherche pour bien expliquer ce que l'on veut au marchand !
Re-Lucie :
Concernant les piqûres de moustique, nous avons pu constater une inégalité complète de l'exposition en fonction du sujet (« injustice de la nature », traduit Michel) : si j'ai eu les chevilles très souvent attaquées, Bastien a été pas mal piqué, Lise n'a pas dû avoir plus de 10 piqûres, et Michel quasiment jamais.
On peut donc s'interroger sur la pertinence de nos kilos de bombes anti-moustiques, que nous avons irrégulièrement utilisées. Mais c'est facile à dire quand on a été atteint (en tous cas pas à ce jour) ni par le palu, ni par la dengue, ni par l'encéphalite japonaise …
Conclusion : si vous partez en voyage, emmenez-moi, vous ferez des économies d'Insect Ecran (le rouge, le meilleur, pas le blanc) ou de 5/5 (on vous le déconseille) !
Remarque : l'eau potable
Aucun de ces pays n'a d'eau potable au robinet, elle s'achète en bouteille.
Si on estime notre consommation moyenne à 3 bouteilles d'1,5 litre / jour, soit 4 à 5 litres (avec des pointes à 9-10 litres à Siem Reap), et un tarif moyen de 0,5$/bouteille,
cela nous amène à près de 500 bouteilles, soit 250$, soit environ 200€, il me semble que c'est l'équivalent de notre facture d'eau annuelle à la maison (Michel ajoute : on n'a pas doublé la note en litres de bière).
Côté bilan énergétique, ça fait pas mal de plastique usagé, mais en général recyclé -semble-t-il- par des sortes de « chiffonniers » … Et on a aussi explosé nos chiffres par l'utilisation de clim, ça c'est sûr !