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  • : Famille en voyage...
  • : Carnet de voyage de Michel, Lucie, Lise et Bastien (6 mois en Asie : Vietnam, Laos, Thaïlande, Cambodge), sans autre prétention que de donner à nos proches des nouvelles et des ressentis au fil du temps. Notre mail : miluliba(arobase)gmail.com
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 Bonne Année !

On est rentré depuis bien longtemps, un nouvel article est apparut pour le retour en France... 


 


18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 16:26

Un long texte et peu de photos...j'avais décidé de ne pas mettre l'appareil entre nous.


Le trek de 2 jours que nous avons fait à Muong khua, à notre arrivée au Laos a été l'occasion d'un bel effort dans un paysage magnifique dans les rivières et la forêt, mais surtout de rencontres exceptionnelles avec les  montagnards des ethnies laos. Ce sont ces rencontres humaines que je veux décrire ici. 

Le tuk-uk nous laisse au bord de la route à 5 km de Muong Khua, en face d'un petit village que nous apercevons au soleil de l'autre coté de la rivière. Des habitants attendent au bord de la route pour vendre ou échanger leurs marchandises : pousses de bambou, légumes, riz. Ils sont surpris de nous voir, et plus encore d'apprendre par notre guide Bounma que nous avons l'intention de marcher tout là-haut dans l'autre village au sommet de la montagne. Ils rient, tâtent les mollets des enfants sans moquerie, mais avec sympathie. Nous prenons le temps d'échanger. Ils sont friands de comprendre qui nous sommes et ce que nous faisons là. Où est le reste de notre famille ? C'est un rituel auquel nous devrons nous plier à chaque rencontre.


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Traversée de la rivière pour rejoindre le premier village

 

Nous les laissons pour traverser la rivière sur un ponton flottant en bambou et rejoindre leur village proche. Ici encore, nous nous arrêtons pour la rencontre. Des hommes sont occupés à régler leur harpon-arbalète, qui leur sert à pêcher et à chasser le petit gibier : écureuil, fouines, rats... La pointe du lanceur est coloré du sang du premier animal tué avec l'arme, pour honorer le dieu de la chasse. Très vite, un groupe d'une vingtaine de personnes se forme. Quelques vieilles femmes mâchent leur chique de bétel. Les bébés sont portés dans des écharpes colorées. Ici encore : sourires, regards étonnés et questions posées à notre guide-traducteur. Les maisons sur pilotis en bambou sont simples et rustiques, mais le village est relativement propre et bien agencé et il y règne une atmosphère de sérénité. On nous offre des bananes succulentes, pour lesquelles le guide laissera sans doute discrètement un billet, mais ici pas de vente forcée d'artisanat, pas d'aumône. Nous reprenons la route.

Sur le chemin, nous croisons trois femmes qui descendent du village où nous passerons la nuit à plus de 4 heures de marche. Elles sont parties avant le jour. Elles portent des besaces faites en sac d'engrais qu'elles portent en bandoulière ou sur le font, remplies de leurs marchandises. L'une d'elle a deux fouines qu'elle espère vendre sur la route. Elles sont étonnées de voir que Lise est une fille et porte un pantalon. Elles rient. Nous aussi.

Durant notre montée nous croiserons à de multiples reprises des paysans-cueilleurs-chasseurs. Ils portent dans leur sac une petite machette, un harpon à flèche et certains un fusil artisanal au long canon et au percuteur insolite, qui leur sert à chasser les gros gibiers : chats sauvages (lynx?), cerfs et plus rarement ours dans les coins reculés de la forêt. Souvent le rituel de questions et réponses à notre propos se répète, bien qu'ils ne connaissent pas notre guide Bounma,.

Nous suivons une rivière, puis nous élevons dans la forêt, nous arrivons lors sur une zone de culture sur brûlis, où le riz sera planté en juin. Paysage un peu lunaire. De petites huttes ont été construites dans l'attente d'accueillir les familles pendant cette estive dédiée à la culture du riz. Nous arrivons à une source captée. Une femme s'y lave les cheveux. Elle ne nous adressera ni la parole, ni un regard.
Bounma cherche une hutte pour préparer le repas. Un homme le renseigne qu'il y en a une plus haut sur le chemin. Il commence à faire très chaud...

 

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Petites huttes sur zones de brulis


Toujours sur la zone de brûlis qui s'étend sur 300 à 400 de dénivelé, nous arrivons vers 2 petites huttes de bambou ; nous nous mettons à l'ombre dans la première hutte, mais il n'y a pas le matériel de cuisine attendu. Bounma part voir la seconde hutte. Il en revient en me disant : « Il y a deux personnes là-bas, je vais pouvoir faire à manger, mais nous ne pouvons pas nous installer car ils sont en train de fumer de l'opium... Vous pouvez venir leur dire bonjour si vous voulez ! »  Cela semble si naturel que nous acceptons. Deux personnes assises sur une natte. La femme prépare la pipe d'opium pour l'homme. Nous échangeons un bonjour en lao. Je ne dirai pas plus de cette rencontre. Je parlerai plus tard de tout ce que nous avons appris sur la culture et la consommation de l'opium dans cette région. Rideau. De fait cette rencontre nous a tous profondément marqués et a été le point de départ de grandes discussions avec les enfants sur la drogue.

 

Après le repas pris à l'ombre des palmes, nous repartons dans la chaleur. Il fait entre 35 et 40°C. On dirait que toute la terre brûle encore. Nous retrouvons pour 30 minutes la fraîcheur (relative) de la forêt. Nous parvenons sur la crête de cette haute montagne, où est installé un petit village rustique.

 

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Arrivée au village où nous passerons la nuit


La majorité des maisons sont sur pilotis en bambou et en palme. Quelques unes plus « cossues » sont en bois bien travaillé. Nous cherchons la maison du chef où nous devons passer la nuit. Étonnamment, Bounma ne sait pas vraiment où elle se trouve. Il n'est pas venu ici depuis plusieurs années. Personne au village n'est prévenu de notre arrivée puisqu'il n'y a ni téléphone, ni électricité. Seule certitude pour Bounma : nous serons accueillis avec un grand sens de l’hospitalité et un grand plaisir de nous rencontrer. Le village est relativement désert. Les hommes sont aux champs ou à la chasse, plusieurs femmes sont parties vendre sur la route ou dans les villages voisins. Nous sommes reçus par le fils du chef, beau jeune homme pourtant son bébé sur son torse dans une écharpe de couleur, qui nous accueille avec un grand sourire. Il nous fait entrer dans la hutte centrale qui sert de cuisine et de salle à manger (environ 10 m2), pour nous permettre de nous reposer et de nous mettre à l'ombre. Comprenant que nous voulons passer la nuit ici, il nous indique le dortoir familial, où nous dormirons tous ensemble. Matelas, couettes et oreillers seront installés le soir pour nous par la femme du chef. Pour l'instant nous apprécions les nattes pour pouvoir nous y reposer, jouer aux cartes, nous assoupir... Sur les murs, les affiches de propagande sanitaire, les portraits d'hommes d'états, et plusieurs diplômes épinglés montrent qu'il s'agit d'un lieu public, en plus d'être la chambre familiale.

 

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Maison "en dur"                                             Pilon pour battre le riz

 

En fin d'après-midi, le chef du village vient nous saluer dans sa langue (différente du lao), nous lui répondons en français. Il s'affaire à son rôle de chef, remplit le registre officiel des visiteurs. Il sort un gros cahier flanqué de la faucille et du marteau gouvernemental, un carnet à souche. Il écrit, découpe, agrafe avec soin et ostentation : il est la seule personne sachant écrire dans le village et nous le montre avec simplicité.


Bounma nous indique que nous pourrons nous laver. La « salle de bain » du village est une source captée à 20 mn du village. Un cube-réservoir en béton de 2m de côté, un robinet. Quatre femmes s'y lavent déjà, en sarong. Pas d'homme. Pensant qu'il s'agit de l'heure des femmes, je m'éloigne. Les rires qui montent de la source me laisse penser que Lucie et les enfants ont commencé leur douche. Un homme arrive du village, en short, serviette sur l'épaule, savon et brosse à la main. Nous échangeons le 'sabaï dee' souriant habituel (bonjour). Je me lève et le suis. Lucie et les enfants ont fini leur toilette, qui me paraît un peu approximative. Ils se sont visiblement lavés tout habillés !  Décidé de suivre l'homme dans sa technique de lavage je me savonne torse nu. J'aurai droit à la douche donnée par l'une des femmes à grand seau d'eau sur la tête. Elle en rajoute un peu. Tout le monde rit de bon cœur. Un vrai moment de bonheur... et de nettoyage.

 

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Lise et une petite fille qui ne se quittaient plus..

 


 

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Le repas du soir est préparé par le guide et le fils du chef (photo prise au flash, en réalité il fait noir ! seul le feu de bois et les frontales éclairent la hutte)


Nous aidons en tenant les lampes torches qui constituent le seul éclairage dans la hutte sombre. Un poulet pris dans la basse-cour est égorgé (avec soin et délicatesse...), plumé, lavé, raclé, et coupé en morceaux en 15 minutes. Rien est perdu, l'intestin est vidé, lavé et sert de lien pour empaqueter tous les abats. Tout va dans la casserole. Le reste du repas est constitué de légumes pris dans la forêt, de pousses de bambou, et bien sûr de riz.

 

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Le dîner est pris en commun.

 

Presque, car nous sommes installés sur une petite table basse circulaire, alors que nos hôtes se contentent d'un grand plateau émaillé. Et les meilleurs morceaux du poulet semblent nous avoir été réservés ... L'alcool de riz est partagé puis chacun mange à son rythme. Les anecdotes circulent en dialecte, parfois traduites par notre guide : aventure de la journée, chat sauvage manqué à la chasse... Les enfants sont morts de fatigue. Nous allons vite nous coucher. Nos hôtes non plus ne traînent  pas. La cuisine et la vaisselle sont vite rangées. La nourriture non terminée est stockée dans le garde-manger en bois, rien n'est jeté...

 

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Nous nous endormons vite même si les matelas sont un peu durs.

 

Le lendemain, les habitants du village se lèvent très tôt, avant le lever du soleil. Nous paressons un peu. Petit déjeuner d’œufs et de riz. Nous reprenons la route pour redescendre par une autre vallée. La descente est belle, sauf pour Bastien qui vomit tout ce qu'il mange et boit depuis ce matin...

 

Nous rejoignons un autre village pour y prendre le repas de midi. Le village est plus grand que celui de la nuit. On l'aborde par le haut. Avant même d'entrer entre les maisons, nous entendons les cris des enfants qui sortent de l'école. Mêmes maisons de bambou, de bois et de palme. Ici, ni béton ni tôles. On aperçoit quelques fils électriques et mêmes quelques paraboles...Nous nous mêlons aux enfants qui nous accompagnent le long du chemin. Beaucoup nous abordent d'un grand « hello » souriant. Nous sommes conduits à une maison un peu grande où l'on nous invite à nous asseoir. Une jeune fille nous apporte des verres et de l'eau. Bastien, toujours malade, peut s'allonger sur une natte et s'assoupir. Très vite la seule pièce de la maison se remplit de villageois de tous âges, femmes et enfants, assis à même le sol, sur le seuil en bois de la porte ou accoudés sur le rebord de la fenêtre. Un seul homme parmi nous dans la maison. Il aide Bounma à allumer le feu pour la préparation du repas. On nous apporte des bananes. Bounma prépare le repas, aidé par une fille de la maison (10-12 ans ?). Il ne peut pas faire son travail de traducteur.. Donc nous nous débrouillons par gestes pour échanger les questions habituelles : Combien d'enfants ? Quel âge ? Une question étonnante que Bounma nous a traduite « Où sont les grands-parents ? Ils ne voyagent pas avec vous ? Ils habitent où ? » Que la famille enfants-parents-grands-parents ne soit pas réunie leur semble impensable. Que nous n'ayons que 2 enfants aussi. Bastien ne mange pas les noodles préparées par Bounma. Nous les offrons aux deux enfants de la maison qui les avalent avec délice. Une jeune fille rentre avec un enfant dans les bras et s'enquière de la santé de Bastien qui dort sur la natte. Il s'agit de l'institutrice du village. En mission, elle vient de la vallée où elle ne retourne que tous les 3 mois (le village est à 3 heures de marche de la route). Elle est installée au village dans une hutte construite pour elle et son fils par les villageois. Elle revient plus tard avec un sachet de pilules vertes « pour le ventre ». Est-ce à cause de notre métier commun, je lui fait confiance et accepte ses cachets sans trop savoir ce que c'est (pas de boite, pas de notice). On ne saura pas si ils étaient efficaces car Bastien les vomira avec son verre d'eau une demi-heure plus tard...Mais je la remercie, et lui dit que je suis aussi instit en France. Elle s'étonne que je sois en vacance au mois de mai et encore plus que je puisse m'absenter 6 mois consécutifs ! Nous prenons congé de nos hôtes, les enfants du village sont déjà partis à la pêche dans la rivière.

 

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Dans le dernier village croisé, plus en contrebas, les terrasses pour le riz sont en préparation.

 

Mais les hommes rentrent des champs, car c'est l'heure du repas. Je ne sais pas si le travail agricole est collectif, le repas en tout cas l'est. Bounma est invité à manger et se sent obligé (ou a très envie) de se joindre à eux. Nous expliquons que nous avons déjà mangé, mais je me dévoue pour représenter la famille et je monte dans la hutte commune sombre où une grosse dizaine de personnes, hommes et femmes, on déjà commencé à manger, assis par terre en rond autour d'une vielle toile cirée carrée. Il y a peu de place, déchaussé, je m'installe à genoux (position 'en seisa' qui m'est familière) entre deux personnes qui s'écartent et m'offrent de partager leurs plats. Il rient. Je comprendrai plus tard, grâce à Bounma, que ma position à genoux les amusait, car c'est la façon de s'asseoir des femmes... Je suis bien décidé à goûter, tout en expliquant que je n'ai pas faim puisque je viens de manger. Le repas se compose de riz collant et de tout un tas de petit plats de sauce avec des légumes et des poissons en bouillie, et d'autres choses indéterminées... que l'on prend avec une feuille pliée en deux. C'est infiniment amer, pimenté, mais riche en goût. Je préfère ne pas savoir ce que ça contient... Au delà des plats, j'ingurgite cette atmosphère tellement particulière du groupe en train de célébrer un rituel inchangé depuis des décennies, avec plaisir, gaieté et routine. Avant de sortir, Bounema me montre une boîte faite d'un gros bambou, dans laquelle sont stockés de gros vers blancs utiles pour les pièges à oiseaux... mais qui servent également d'apéritif lorsqu'ils sont bien grillés. Nous retrouvons Lucie et les enfants assis à l'ombre à l'extérieur avec le reste du village, réuni au grand complet. Pour la plupart d'entre eux, c'était la première fois qu'ils voyaient des occidentaux. Nous les quittons pour rejoindre la route qui est encore à plus d'une heure de marche.

Ce que je retiens de ces rencontres avec tous ces villages et tous leurs habitants, au-delà de leur gentillesse, de leur hospitalité et de leur curiosité, c'est la complexité de leur organisation sociale, l'importance du fleuve ou de la route qui leur sert de point d'échange avec le monde « civilisé ». Ils est étonnant de voir combien les villages diffèrent, non pas en fonction de l'ethnie qui les habite (puisque dans ce trek tous les habitants étaient de la même ethnie), mais plutôt de la distance qui les sépare de la route et qui détermine leur façon de vivre, leur façon de cultiver le riz, d'utiliser les ressources de la forêt, de commercer, de communiquer avec l'extérieur, d'envoyer ou non leurs enfants à l'école, d'apprendre ou non la langue lao, etc...
D'ailleurs, le gouvernent communiste du Laos, qui se refuse à classer les villages sur des critères raciaux, ethniques ou culturels, a construit une classification basée sur des zonages spatiaux et sur des critères éducatifs. Si j'ai bien compris ce que nous a dit notre guide, les villages sont classés en fonction du pourcentage  d'habitants qui parlent le lao, qui savent l'écrire. Cette classification leur donne des droits et des prérogatives différentes, qui leur permet de vivre leur différences... ou d'y rester enfermés, de cultiver des terres sans en être propriétaire... on d'en être expulsés (car les chinois y tracent la nouvelle route de l'axe Shangaï-Bankok), classification qui permet à certains de continuer à cultiver l'opium alors que c'est interdit pour tous les autres, etc...

Une situation infiniment complexe, à l'avenir incertain, compte tenu des bouleversements économiques en marche dans la vallée. L'avoir juste approchée, à défaut de l'avoir comprise, reste une expérience bouleversante et unique.

 

Il y a, pour envelopper tout cela, l'extrême gentillesse et le professionnalisme de notre guide, dont nous avons senti le plaisir et la double fierté d'avoir montré son pays à des étrangers et d'avoir pu aussi montrer des étrangers aux gens de son pays.
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Plus : un bravo spécial à Bastien qui s'est descendu 1000m de dénivelé, par 35°c, sans rien dans le ventre et (presque) sans se plaindre. Il nous a bluffé par sa résistance et son courage.

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commentaires

C
Est-ce qu'il y a des choses intéressantes à voir à Moung Khua? Quel type d'hébergement à recommander à Muong Khua? Je crois que Muang Khua est encore une ville très peu touristique.
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V
En fait, je ne trouve pas beaucoup de choses à faire à Muong Khua. On peut visiter les villages, faire un croisière sur le Nam Ou et faire le trekking. Il semble que le trekking est l'activité le plus fréquenté ici parce qu'il y a des montagnes magnifiques.
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C
C'est incroyable, quel décalage entre nos pays !!! Le Laos semble différent du Vietnam. Heureusement que vous êtes maintenant, après 3 mois, plus facilement aptes à cette intégration.En tout cas,<br /> le paysage a l'air vraiment magnifique. Un peu de repos à Ventiane, après tout ça, va être appréciable.<br /> Bonne continuation........<br /> Bisous
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L
Coucou les Français (français= ceux qui me donne pas de nouvelles. Ouuuin!!)<br /> J'ai adoré ce treck, surtout la douche (qui a fait rigoler toutes les femmes présentes) car une jeune fille m'aspergeait quand j'étais toute habillée... (et oui, nous n'avons pas de "sarong")<br /> Bon, cette jolie petite copine (un peu sale) de 4 ans a été photographiée par des étrangers blancs, SANS LA PERMISSION DE SA MAMAN (seulement celle de Bounma)!!! Tant pis... Bounma nous a pas dit<br /> qu'ils croyaient aux voleurs d'âmes, alors...<br /> <br /> Et petit +, ce que Bastien a vomi... est devenu le petit-dèj des poules!!!(autrement dit, la seule chose qu'il a mangé la veille: son sticky rice...)<br /> L.
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